Revue de presse
Dix ans pour Le Concert de la Loge au Théâtre des Champs-Élysées !
Gala des 10 ans du Concert de la Loge
"... Autre sommet de la soirée, « Se mai senti spirartisul volto » (extrait de La Clémence de Titus de Gluck) impose la classe de Sandrine Piau en évidence absolue, dans laquelle la simplicité dicte la recherche de musicalité. La soprano pioche dans les sons de l'orchestre pour les restituer en chant, et distille une superbe magie de la suspension..."
Thibault Vicq, operaonline, 15 janvier 2025
Sortie de l'album LUCREZIA - Les Paladins / Jérôme Correas
Les chants désespérés sont les chants les plus beaux
"... c’est par Michel Pignolet de Montéclair que s’ouvre le récital pour une tragédie lyrique en miniature. Du troisième et dernier livre de ses cantates, dont c’est la neuvième, Sandrine Piau, dès son premier air (largo et affettuoso ; sic.), fait montre d’une belle longueur de voix, avec de solides graves pour traduire les changements d’états d’âme de l’héroïne. Le récit « Ma folle ! e cheva neggi » avec les incises des deux parties de violon, est d’une extrême souplesse et prépare l’air central, « Coraggio miei spirti », résolu et animé en diable. Poignant est le récitatif final ..."
Yvan Beuvard, ForumOpera, 24 octobre 2024
Lucrezia, femme d’hier et femmes d’aujourd’hui
"... Sandrine Piau ouvre le programme en prêtant sa voix à la Lucretia de Michel Pignolet de Montéclair dans la cantate Morte di Lucretia. Grâce à un soutien maîtrisé, sa voix exprime avec finesse l’émotion poignante du texte. Son timbre franc, adouci d’un léger vibrato, porte des phrasés d’une grande délicatesse, notamment dans le pianissimo final du poignant « Io moro, addio! », véritable moment suspendu ..."
Emmanuel Deroeux, Ôlyrix, 26 octobre 2024
Lucrezia par les Paladins : Femmes d’honneur
"... Mais parmi ces différentes peintures de Lucrèce, c’est peut-être celle de Montéclair qui éblouit le plus, par sa manière de mettre le texte au cœur de l’œuvre et de lui donner des contours si variés. L’interprétation de Sandrine Piau y est pour beaucoup, par les couleurs qu’elle donne à sa voix, et par l’interprétation à la fois très intérieure et immédiatement frappante pour l’auditeur. On a ici un exemple parfait de ce que le genre offre à un compositeur et à son interprète en termes d’expression de soi, de sa sensibilité, et de son tempérament dramatique..."
Claire-Marie Caussin, classykéo, 5 novembre 2024
La preuse romaine
"... Sandrine Piau bénéficie d’une longue fréquentation du répertoire de cette époque, dont témoignent de nombreux disques, et on retrouve ici toute la noblesse qu’elle insufflait à son interprétation d’héroïnes de tragédie lyrique (en 2001, déjà avec Les Paladins, elle avait enregistré la Lucrezia de Haendel dont il sera question plus loin). Dans la plainte, bien sûr, et même dans son emportement, la dame violentée conserve pudeur et réserve. Le monologue proprement dit est suivi de quelques phrases allègres qui, en moins d’une minute, résument le triomphe moral posthume de Lucrèce..."
Laurent Bury, Wanderer, 11 novembre 2024
Lucrezia par Les Paladins : Portraits d’une femme puissante
"... La Morte di Lucrezia, écrite en italien par Michel Pignolet de Montéclair en 1728, illustre parfaitement le goût ultramontain dans la France de l'époque. La voix souple de Sandrine Piau, toute en nuances, balance avec bonheur entre extase et violence..."
Cécile Glaenzer, ResMusica, 26 novembre 2024
La violence déchirante de Lucrezia
"... Publiée en 1728, la cantate ouvrant le disque est due à Pignolet de Monteclair : « Reviens, rends-moi mon honneur » chante, exsangue, celle qui chante ensuite son corps violé avec des accents déchirants et ne peut trouver son triomphe que dans la mort brutale qu’elle se donne après le crime. Sandrine Piau place la barre d’interprétation très haut par sa vocalità comme par son incarnation. Qu’importe, chacune des trois autres grandes dames du chant nous emporte également vers des sommets d’émotion..."
Marc Dumont, Première Loge, 12 janvier 2025
Lucrezia: Portraits of a Woman
"... Montéclair’s Morte de Lucretia (published 1728) is allocated to Sandrine Piau. The vivid cantata begins with a scurrying presto for a pair of violins before they are interrupted by Lucrezia’s outraged complaint at her stolen honour. Piau is at her piercingly emotive best in Montéclair’s inventively fluid recitatives. The character’s oscillation between determination and sorrow (‘Coraggio, miei Spirti’) and the slow moment of her death (‘Assistetemi, oh Dei!’) constitute a masterclass in balancing dramatic power and musical finesse..."
David Vickers, Gramophone, Janvier 2025
Lucrezia: Portraits of a Woman
"... No reservations apply to Sandrine Piau’s exquisitely nuanced Montéclair or the Marcello of mezzo Lucile Richardot, whose powerful projection reminds us she is today one of France’s paramount actor-singers..."
Brian Robins, earlymusicreview, 22 octobre 2024
Lucrezia – Portraits de femme
"... 1728 brachte schließlich Michel Pignolet de Montéclair seine „Morte di Lucretia“ als damals beliebte Mischform des italienischen und französischen Stils heraus. Die alterslose Sandrine Piau durchmisst sie mit feinem vokalen Nuancenreichtum vollkommen in ihrer Vielfalt..."
Manuel Brug, Rondo, 9 novembre 2024
Arôme de Rome avec Sandrine Piau et Les Talens Lyriques à Bayreuth Baroque
La soprano française Sandrine Piau présente un récital de cantates baroques créées dans la Ville éternelle de Rome, en un concert aux chandelles dans l’église luthérienne de Saint Georges à Bayreuth, aux côtés des Talens Lyriques et de leur chef Christophe Rousset au clavecin.
"... Sandrine Piau met en œuvre tout son art et savoir-faire pour faire revivre ces personnages opératiques des cantates italiennes. Dans chacune de ces pièces, elle plonge l’auditeur in medias res : au cœur du drame avec ces récitatifs poignants et une prononciation méticuleuse qui transmet ces douloureuses histoires directement au public. Son phrasé est stylisé, les airs étant entonnés avec beaucoup de finesse et de sensibilité musicale envers l’opéra baroque ...".
"...Le chaudron de la passion fait monter la température dans l’église Saint Georges où Sandrine Piau essuie quelques gouttes de sueur en terminant la soirée, accompagnée de la clameur du public, avant de le récompenser en retour de deux bis, des airs de Händel (“Se pietà” et “Zeffiretti”)...".
Vojin Jaglicic, Ôlyrix, 11 septembre 2024
Mélancolie de la Résistance
Création mondiale de l'opéra de Marc-André Dalbavie à la Staatsoper Unter den Linden Berlin
À la Staatsoper de Berlin, Marc-André Dalbavie adapte La Mélancolie de la résistance à l’opéra et à l’écran
"... L' »ange à manteau de postier » qu'est Valouchka, l'innocence que M. Esther échoue à protéger, est incarné par Philippe Jaroussky, dont le dernier monologue, celui où transparaît encore la pureté du personnage même quand il cède à la contagion des partisans de la destruction, est le sommet émotionnel de la soirée. Sa mère n'est autre que Sandrine Piau, qui sans avoir besoin de caricaturer son personnage dessine avec humour et finesse le portrait de cette incarnation de l'égoïsme paniqué des gens comme il faut. Particulièrement gratifiants vocalement, les deux rôles semblent avoir été écrits pour leurs interprètes..."
Dominique Adrian, ResMusica, 4 juillet 2024
Melancholie des Widerstands: Hat man nun einen Opernfilm oder eine Film-Oper erlebt?
"... Den stärksten Eindruck hinterließ Sandrine Piau als verbitterte Kleinbürgerin Rosi Pflaum, die diese Rolle zu einem Kabinettstück machte..."
Peter Sommeregger, Klassik begeistert, 1er juillet 2024
Die Wahrheit ist dissonant
"... Das ist durchaus interessant zu sehen und zu hören, zumal die Parallelen zum Heute auf der Hand liegen. Und die Solist:innen – allen voran Matthias Klink als vergrübelter Georges Esther, Tanja Ariane Baumgartner als seine nach der Macht greifende Frau, Sandrine Piau als Madame Pflaum und Philippe Jaroussky als ihr Sohn Valouchka – pendeln virtuos zwischen Sprech- und Gesangsstimme, Filmunderstatement und Seifenopernzuspitzung. Marie Jacquots umsichtiges Dirigat hält den großen Orchester- und Technikapparat zusammen..."
Georg Kasch, nachtkritik.de, 1er juillet 2024
Mein Herz ist tot, ich erwach’ zu neuem Leben
"... Großartig aber sind die Sänger Philippe Jaroussky, Sandrine Piau
und Tanja-Ariana Baumgartner..."
Clemens Haustein, Frankfurter Allgemeine, 2 juillet 2024
Fluides Theater-Kollektiv
"... Es ist inspirierend, einer Star-Sopranistin wie Sandrine Piau in dieser Rolle dabei zuzusehen, wie sie sich in die Arbeit vor einer Live-Kamera einfindet. Schließlich kann diese Kamera, im Gegensatz zur Bühne, jede kleine Regung des Gesichts in Großaufnahme einfangen. Opernsänger als Filmfiguren: Als es an der Tür von Rosi Pflaums in kleinbürgerlicher Pedanterie vollgestellter Wohnung klingelt, ergibt sich einer der fruchtbaren, nie gesehenen Momente, die aus der Synergie von Opern und Film entstehen..."
Matthias Nöther, Die Deutsche Bühne, 1er juillet 2024
Filmische Oper von Dalbavie in Berlin uraufgeführt
"... Die Sopranistin Sandrine Piau beeindruckt in der Rolle der verwitweten Hausfrau Rosi Pflaum, die sich nach dem traumatischen Reiseerlebnis in ihre mit Kitsch überladene Wohnung zurückzieht, um Schutz vor der feindlichen Außenwelt zu finden..."
Musik Heute, 30 juin 2024
Blonde Populistin vor poetischem Grau
"... Sopran-Star Sandrine Piau spielt die verhärmte Kleinbürgerin in ihrer desolaten Wohnidylle aus Kitsch-Nippes und Häkeldecken, in der Rosi Pflaum ganz gewiss viele, viele „Angélique“- und Pilcher-Romane verschlungen hat. Piau baut aus ihren Szenen ein ausgezehrtes Monodram, in welcher das Schweigen so beredt ist wie das Singen..."
Roland H. Dippel, Concerti, 2 juillet 2024
Uraufführung einer filmischen Oper
"... Ebenfalls aus der Barockmusikbekannt ist Sandrine Piau, die der unseligen Rosi Pflaum Gestalt und Stimme verleiht und ebenso eindrucksvoll in der musikalischen Gestaltung wie im stummen Spiel, so während der Eisenbahnfahrt ist..."
Ingrid Wanja, Der Opernfreund, 30 juin 2024
Uraufführung der ersten Live-Film-Oper an der Staatsoper Berlin
"... Die Sopranistin Sandrine Piau erweist sich in der Rolle der Rosi Plaum als Charakterschauspielerin von Format, sängerisch brillant, beklemmend, wo sie schweigt. Ein Meister des Psychothrillers könnte diese Obsession nicht besser schildern und die Spannung steigern bis zu jenem Moment, da der Herzschlag ausbleibt und mit einem durchfahrenden Orchesterschlag das Böse durch die Tür tritt..."
Christiane Franke, klassik.com, 30 juine 2024
The rise and fall of resistance: Dalbavie’s Melancholie des Widerstands premieres in Berlin
"... Sandrine Piau’s light, agile soprano was just as good a match as
Madame Pflaum, who is defined by her anxiousness and escapism t
hrough operetta..."
Elena Luporini, bachtrack.com, 12 juillet 2024
La Vie (terrible) selon Marc-André DALBAVIE
"... Réussite du compositeur français à l’Opéra d’État allemand de Berlin grâce à Mélancolie de la résistance, création mondiale commandée par Daniel Barenboïm. Tiré du roman putride de l’écrivain hongrois László Krasznahorkai, l’ouvrage bénéficie d’une présentation phénoménale sous forme de film en direct. Deux grands chanteurs – Sandrine Piau et Philippe Jaroussky – y dominent une distribution épatante..."
"... Là encore, la décadence est omniprésente. Elle fait contraste avec l’art suprême de la soprano Sandrine Piau et du contre-ténor Philippe Jaroussky, pour lesquels Dalbavie a écrit son œuvre, un tandem suscitant une admiration constante. Il domine une distribution épatante..."
Dr. Philippe Olivier, Résonances Lyriques, 9 juillet 2024
Sandrine Piau dans
La soprano aussi à l’aise dans le baroque et la mélodie française que dans le lied allemand s’apprête à recréer son «Voyage intime», avec le pianiste David Kadouch au Festival de Saint-Denis.
Le soleil vient de crever la barrière des nuages et l’on est attablé avec Sandrine Piau dans une buvette surplombant la plage de Paço de Arcos, à vingt minutes de Lisbonne. Pas facile de trouver un jour dans l’emploi du temps de la soprano où elle ne soit ni en répétition ni en concert. N’ayant que deux airs à assurer dans la Passion selon Saint-Jean de Bach, qu’elle doit donner en début de semaine à la Fondation Calouste-Gulbenkian, dans la capitale portugaise, elle peut dérouler le fil de sa carrière sans craindre de mettre en péril ses précieuses cordes vocales. Dans le Portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde affirme que plus un comédien est banal dans la vie, meilleur il est sur scène. A la différence de Jessye Norman ou de Renée Fleming, Sandrine Piau n’a pas chanté sur les Champs-Elysées, pour le bicentenaire de la Révolution française, ni au stade MetLife, dans le New Jersey, durant la mi-temps du Super Bowl. «Etre une star est un talent. Moi, je suis passe-partout : je me fonds dans les rôles, physiquement et vocalement, au point que personne ne me reconnaît. S’il importe de ne pas se dissoudre complètement dans les exigences d’un chef et d’un metteur en scène, l’opéra demeure un art de la métamorphose», confie-t-elle, tout de go.
«Ceux qui me voyaient comme une fée clochette roucoulant du Vivaldi ont été surpris»
Rien ne prédestinait celle qui est née en 1965 à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), puis a grandi à Clamart, à devenir une vocaliste au lyrisme altier et flamboyant. Ses premiers souvenirs ? L’hôpital Necker où elle fut opérée pour un problème rénal et passa une partie de son enfance. Elle se rêva d’abord danseuse, mais le médecin de famille ayant diagnostiqué une scoliose, elle y renonça «la mort dans l’âme». Ses parents écoutaient aussi bien des variétés et du rock que du classique et, voyant qu’elle fredonnait tout le temps, eurent l’idée de lui faire passer le concours de la maîtrise de Radio France. C’est ainsi qu’elle observa, depuis le chœur, Plácido Domingo et Mirella Freni chanter la Bohême au Palais Garnier. «J’ai aimé l’odeur des coulisses, la poussière tournoyant dans les faisceaux des projecteurs, ajoute-t-elle. Mais depuis que j’avais vu la Duchesse, des Aristochats, jouer de la harpe dans le film de Walt Disney, j’étais déterminée à apprendre cet instrument.» Elle y parvient : diplômée du conservatoire de Paris, en harpe et en musique de chambre, elle joue des pièces contemporaines de Cage, de Berio et de Donatoni quand un ami flûtiste lui suggère d’intégrer la classe d’interprétation de musique vocale ancienne que dirige William Christie, offrant plus de débouchés professionnels. Le chef américain l’accepte : «Arrête de jouer de la harpe et je ferai de toi une chanteuse», lui dit-il. Elle refuse – «être dans le chœur, de temps en temps, m’allait très bien» – puis finit par accepter et s’illustre, sous sa direction, dans The Fairy Queen de Purcell et les Indes galantes de Rameau, avant d’enchaîner d’autres œuvres avec les chefs Philippe Herreweghe, Jean-Claude Malgoire, Gustav Leonhardt et Christophe Rousset.
Nouvelle sensation française du baroque, Sandrine Piau diversifie son répertoire en se produisant à l’étranger dans des rôles mozartiens, démontrant que son aigu gracile peut s’enrichir et rayonner, mais également en incarnant Mélisande, dans Pelléas et Mélisande de Debussy, Ninette dans l’Amour des trois oranges de Prokofiev, Cléopâtre dans le Giulio Cesare de Haendel, et tout récemment une belle-mère bégayante dans Innocence, de feue Kaija Saariaho, présenté au Festival d’Aix et au Covent Garden de Londres. Morticia Addams au regard noir un jour ; sylphide à la tendre blondeur le lendemain ; éternelle étudiante en jeans et baskets, avec nous face à la mer, Sandrine Piau a-t-elle voulu dresser un bilan de sa carrière en gravant récemment quatre albums extraordinaires pour le label Alpha ? Quel tempérament et quelle noblesse dans les Sieben frühe Lieder de Berg, fleuron de Clair-Obscur, sorti en mars 2021. Un disque en hommage à Bachelard («Le rêveur ! Ce double de notre être, ce clair-obscur de l’être pensant») et à Gramsci («Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres») dans lequel elle livre également un Waldgespräch de Zemlinsky vénéneux et inquiétant, et des lieder de Strauss somptueux de couleur comme de legato. «Ceux qui me voyaient comme une fée clochette roucoulant du Vivaldi ont été surpris. Mais je porte ce répertoire depuis si longtemps que l’on m’invite, moi, Française, à l’interpréter en Allemagne !» note celle dont la voix, qui a gagné en rondeur et en lumière, rivalise désormais avec les plus belles du XXe siècle.
«Ces disques évoquent le caractère fugitif du bonheur et de la beauté»
Ses incarnations de reines, magiciennes et sirènes haendeliennes dans Enchantresses, paru en 2022, n’ont rien à envier, en matière de furie et d’abattage rythmique, à celles d’une Cecilia Bartoli. Chaînon manquant entre Clair-Obscur et son dernier album, Reflet – le plus beau, pour ses Koechlin oniriques, puissamment servis par son médium charnu et capiteux –, l’album Voyage intime, sorti en 2023, panache lieder de Wolf, Schubert, Liszt et Clara Schumann, et mélodies de Debussy, Duparc et Lili Boulanger. C’est ce programme qu’elle a choisi de redonner, avec le pianiste David Kadouch, au Festival de Saint-Denis. «Je me suis beaucoup dévoilée dans ces disques qui évoquent le caractère fugitif du bonheur et de la beauté, dont on ne mesure la valeur qu’en les décomposant en une succession d’instants, comme l’ont fait, des couchers de soleil, les peintres impressionnistes et pointillistes. Les femmes se résignent hélas à refléter les désirs des hommes et de la société, à n’être et ne faire que ce que l’on attend d’elles. Mais courir après des chimères, qu’il s’agisse d’ailleurs fantasmés ou inaccessibles, de constructions idéologiques ou mentales, peut être fatal.»
Eric Dahan, Libération, 31 mai 2024
Tournée BÉRÉNICE de Haendel avec Il Pomo d'Oro
Bérénice de Haendel, consistante et rayonnante, au Théâtre des Champs-Élysées
"... Avec Sandrine Piau aux commandes du rôle principal, le règne de l’élégance est déclaré. La soprano commence, dans son premier air, à régler son cadre de chant, les angles et les courbes jusque dans lesquelles sa Bérénice a le droit de cité. Jusqu’à l’issue de l’œuvre, elle se confiera comme dans un livre ouvert, interprétant la protagoniste en même temps qu’elle la commente. Elle lit le personnage de l’extérieur tout en lui prêtant ses traits et sa voix, claire et limpide. Sur ce troublant paradoxe, la transparence du cristal est de mise pour ne faire qu’une avec ces deux personnalités simultanées. Prodige de nuances, de coloratures, de textures et d’orfèvrerie, elle perpétue la jeunesse éperdue d’une femme qui voudrait aussi bien décider de son sort que de le laisser à la merci des autorités romaines..."
Thibault Vicq, Opera Online, 21 mai 2024
La rare Bérénice de Haendel cherche un retour en grâce aux Champs-Elysées
"... La Bérénice de Sandrine Piau fait valoir une voix lumineuse et flexible, homogène sur toute la tessiture et à la colorature impeccable. Indomptable (personne ne choisira qui elle doit épouser), un tant soit peu capricieuse, elle est loin d’avoir la dignité tiraillée d’une reine se battant pour sauvegarder son empire. Sa fureur est en demi-teinte lorsqu’elle apprend la trahison de Démétrius. L’aria « Chi t’intende » offre une complicité remarquée avec le hautbois, tout en finesse et délicatesse, longuement applaudie..."
Véronique Boudier, Ôlyrix, 23 mai 2024
Carry on up the Nile: Handel's Berenice by the Seine
"... Leading the cast was the great French soprano Sandrine Piau in the title role. She was in good form, singing with her accustomed elegance and accuracy, and turning in a committed dramatic portrayal. Highlights included a forceful rendition of “Traditore, traditore”, and the well known aria “Chi tíntende”, with a delightful oboe solo played by Rodrigo Gutiérrez..."
Sandra Bowdler, Bachtrack, 22 mai 2024
Berenice: Un Haendel menor en las mejores manos
"... Sandrine Piau es la gran soprano haendeliana de nuestros tiempos. Después de treinta y cinco años de carrera conserva su voz inmaculada con las ganancias acumuladas en color y capacidad expresiva, que es insuperable. En la mencionada aria —muy extensa— hizo un alarde de fraseo, buen gusto y agilidad que nos dejaron a todos con ganas de más. Y, en definitiva, sacó todo lo que pudo de un papel que, francamente, no daba para más..."
Javier Sarría Pueyo, Scherzo, 21 mai 2024